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Economie pour tous

Economie pour tous

Mon blog s’appelle « Economie pour tous » car il explique et illustre les grands points de l’économie mais tout ceci ramener à la situation actuelle de la Guadeloupe ! Les grands mots sont mis de côté pour que tous comprennent afin de pouvoir se faire sa propre opinion. Des petites questions débats seront émises avec le plus de clarté possible. Cette chronique vous permettra de vous faire plus facilement un avis de l’économie guadeloupéenne. Nous nous informons afin de pouvoir analyser et critiquer dans le but de construire notre Guadeloupe.


Quelles sont les sources de la croissance économique ?

Publié le 23 Février 2018, 20:36pm

La croissance est l’augmentation de la production sur une période donnée – généralement fournie pour une année. Cette hausse permet à la population de disposer de biens et services pour satisfaire ses besoins, ce qui aboutirait à une augmentation du niveau de vie. Cependant le niveau de vie moyen que s’accroît que si la croissance économique est supérieure à un certain seuil, lequel assure, en théorie, diminution du chômage et augmentation du pouvoir d’achat de la population

L'économie guadeloupéenne est principalement axée autour de l'agriculture, l'industrie agro-alimentaire et le tourisme. Néanmoins, empiriquement, la Guadeloupe ne produit très peu avec en  2014, un montant des exportations acheminées principalement vers la métropole s’élevant à 221 million d’euros. La production locale ne couvrant que superficiellement les besoins de la population, la Guadeloupe compense avec des importations s’élevant à 2,590 milliards d’euros. Ceci traduisant un taux de couverture très faible de 8.5%.

Maintenant analysons la structure de cette part conséquente de l’économie. Premièrement, la métropole avec 56,1 % du montant des importations, reste le principal partenaire de la Guadeloupe en 2014 suivi des pays de l'Union Européenne et des États-Unis représentant respectivement 11,0 % et 9,4 % des importations. Ensuite nos importations en provenance des pays de la Caraïbe diminuent de plus de la moitié alors que les importations de marchandises en provenance de la Chine augmentent de 20,2 % en valeur.

On peut songer que la structure de la production et des échanges de la Guadeloupe est conséquente à la politique coloniale qu’a connu ce pays ; les principaux bénéficiaires de cette structure n’ayant pas tellement changé depuis le dix-septième siècle.

La croissance économique est mesurée par le taux de croissance du PIB qui se traduit par la variation de richesse produite dans un pays d’une année à l’autre. En 2014 celui de la Guadeloupe était de 8.1 milliards et celui par  habitant était de 20 163 euros ce qui bien en dessous de la moyenne nationale qui s’élève à 32 000.

Cependant certaines activités économiques ne sont pas prises en compte dans l’évaluation de la richesse d’un territoire tel que les activités légales non déclarées et les activités illégales telles que la prostitution et les cartels de drogue qui forment une économie souterraine (environ 6% des emplois en France).

Toutefois une hausse de la production dans un pays, c’est-à-dire la croissance, ne se traduit pas par une augmentation du revenu par habitant homogène. Ce n’est pas parce que le PIB d’un pays augmente, et avec lui son PIB par habitant, que le niveau de vie moyen des habitants de ce pays progresse.

La croissance économique est une destruction créatrice dans la mesure où le dynamisme économique est tiré par certaines activités pour lesquelles la production croît rapidement alors que d’autres stagnent et déclinent. Ainsi des entreprises disparaissent alors que d’autres naissent et se développent.

Enfin, certaines institutions contribuent à la croissance économique, elles sont appelées « créatrices marché ». Elles favorisent le développement en stimulant l’investissement et l’esprit d’entreprise, en Guadeloupe c’est le rôle de la Région, l’Etat... Elles mettent en place un cadre règlementaire et un système judiciaire qui permettent le respect des règles de la concurrence et d’autrui. Toutefois il y a certains groupes bénéficient de dérogations quant à l’application de ces réglementations sur le territoire guadeloupéen et martiniquais, où les conditions de la concurrence ne sont que très rarement observées. Ces groupent sociaux sont généralement des clans familiaux qui ont hérité d’une position économique dominante suite à l’abolition de l’esclavage en 1848.

Ces personnes détiennent des secteurs importants de l’économie guadeloupéenne, c’est-à-dire la grande distribution ainsi qu’une grande partie des transports et des concessions automobiles. Leurs affaires n’incluant qu’un nombre restreint de familles, ils sont en situation monopolistique sur les marchés ultra-marins. Et de fil en aiguille cela a pour conséquence un gonflement des prix à la consommation qui ne pourrait s’expliquer uniquement par les coûts liés à l’importation.

Ainsi une relance par la demande qui consisterait à augmenter le revenu par habitant des guadeloupéen ne se traduirait pas aujourd’hui  par un développement de la Guadeloupe car la consommation ne se dirigera pas vers la production locale.

A suivre : Les tendances démographiques et leurs conséquences dans les régions ultrapériphériques

Quelles sont les sources de la croissance économique ?
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